Mise en place d’un contrôle de gestion performant dans le secteur bancaire : étapes clés

La mise en place d’un contrôle de gestion performant est un processus essentiel pour garantir la gestion efficace des opérations, l’optimisation des ressources et la gestion des risques dans le secteur bancaire. En structurant et en surveillant les indicateurs de performance, le contrôle de gestion permet de piloter la banque vers ses objectifs stratégiques tout en assurant la conformité et la sécurité des opérations. Voici les étapes clés pour mettre en place un contrôle de gestion performant dans une banque.

1. Définir les objectifs stratégiques et opérationnels

La première étape consiste à clarifier les objectifs stratégiques de la banque, qui serviront de base pour le contrôle de gestion. Ces objectifs peuvent être d’ordre financier, commercial, ou encore axés sur la gestion des risques et la conformité réglementaire. Il est important de bien comprendre la vision globale de la banque pour structurer un contrôle de gestion qui soit aligné avec ces ambitions.

  • Action : Travailler avec la direction générale pour définir les priorités stratégiques : croissance des revenus, maîtrise des coûts, amélioration de la rentabilité, gestion des risques, ou satisfaction client.
  • Exemple : Une banque peut fixer un objectif de réduction des coûts opérationnels de 10 % sur trois ans, tout en augmentant la satisfaction client.

Résultat attendu : Un cadre clair et partagé qui oriente l’ensemble des actions de contrôle de gestion et aide à aligner les performances opérationnelles avec les objectifs globaux.

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2. Cartographier les processus bancaires et les risques associés

Une fois les objectifs définis, il est crucial de cartographier les processus bancaires pour comprendre les différentes opérations de la banque et identifier les zones à risque. Cette cartographie permet de structurer les opérations, de repérer les inefficacités, et de prévenir les erreurs ou les fraudes potentielles.

  • Action : Analyser et décrire les processus clés de la banque (gestion des crédits, paiements, back-office, front-office, etc.) et identifier les points de contrôle critiques pour assurer la conformité et la sécurité.
  • Exemple : Cartographier le processus de validation des prêts pour identifier les points de contrôle, comme l’évaluation du risque de crédit et la gestion des garanties.

Résultat attendu : Une vision claire des processus internes et des risques associés, permettant de mettre en place des contrôles adaptés pour prévenir les défaillances.

3. Choisir les indicateurs clés de performance (KPI)

Le contrôle de gestion repose sur la surveillance d’indicateurs de performance clés (KPI) qui permettent de mesurer la rentabilité, la productivité, l’efficacité opérationnelle, et la gestion des risques. Ces KPI doivent être adaptés aux objectifs stratégiques de la banque et couvrent généralement les aspects financiers, opérationnels, et de gestion des risques.

  • Action : Sélectionner des indicateurs pertinents pour suivre les performances de la banque, comme le coefficient d’exploitation, le rendement des fonds propres (ROE), le ratio de liquidité, et le taux de satisfaction client.
  • Exemple : Suivre le coût par transaction bancaire pour évaluer l’efficience opérationnelle et identifier les opportunités de réduction des coûts.

Résultat attendu : Des KPI définis qui permettent de suivre en temps réel les performances de la banque et d’identifier les écarts par rapport aux objectifs fixés.

4. Mettre en place des outils de reporting et de suivi

Pour assurer un contrôle de gestion efficace, il est indispensable de disposer d’outils de reporting permettant de suivre les KPI de manière régulière et automatisée. Ces outils facilitent la collecte des données, leur analyse, et la communication des résultats aux parties prenantes.

  • Action : Mettre en place un système de gestion de la performance (tableaux de bord dynamiques, reporting automatisé) pour collecter les données en temps réel et suivre l’évolution des indicateurs de performance.
  • Exemple : Utiliser un tableau de bord pour suivre le ratio de prêts non performants (NPL) et les comparer aux objectifs annuels fixés, en mettant en lumière les écarts éventuels.
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Résultat attendu : Des outils de reporting en place qui fournissent des informations actualisées sur la performance de la banque, facilitant ainsi la prise de décision rapide et éclairée.

5. Organiser le pilotage et la coordination entre les services

Le contrôle de gestion ne doit pas fonctionner en silo. Il est crucial de favoriser la coordination entre les différents départements de la banque (finance, back-office, front-office, conformité, gestion des risques). Cela permet d’aligner les actions de tous les services sur les objectifs stratégiques de la banque et d’assurer une meilleure circulation de l’information.

  • Action : Mettre en place des réunions régulières entre les responsables de chaque département et l’équipe de contrôle de gestion pour suivre les performances, discuter des résultats, et ajuster les plans d’action si nécessaire.
  • Exemple : Organiser des revues trimestrielles des performances financières avec les responsables du back-office et du front-office pour analyser les écarts et discuter des actions correctives.

Résultat attendu : Une meilleure coordination entre les services, assurant que tout le monde travaille dans la même direction pour atteindre les objectifs de la banque.

6. Automatiser les processus de contrôle et de gestion des risques

La technologie joue un rôle clé dans la mise en place d’un contrôle de gestion performant. L’automatisation des processus permet de réduire les erreurs humaines, d’améliorer l’efficacité et de faciliter la gestion des risques en temps réel.

  • Action : Utiliser des systèmes informatiques pour automatiser la collecte des données, le suivi des KPI, la détection des anomalies, et la gestion des risques (par exemple, via des logiciels de gestion des risques ou de reporting financier).
  • Exemple : Mettre en place un système de détection automatique des fraudes potentielles dans les transactions financières, avec des alertes en cas d’anomalie.
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Résultat attendu : Une gestion plus rapide, plus précise, et plus fiable des opérations et des risques, avec des alertes en temps réel pour les événements critiques.

7. Suivre et évaluer la performance

Une fois le contrôle de gestion en place, il est important de suivre régulièrement les performances et d’ajuster les actions en fonction des résultats. Le contrôle de gestion doit également évaluer si les outils et indicateurs choisis sont toujours pertinents et s’adaptent aux évolutions de la banque et du marché.

  • Action : Réaliser des évaluations régulières des performances (mensuelles, trimestrielles, annuelles) pour identifier les écarts et mettre en place des actions correctives. Ajuster les KPI si nécessaire pour qu’ils restent alignés avec les objectifs stratégiques de la banque.
  • Exemple : Si un objectif de réduction des coûts n’est pas atteint, identifier les processus inefficaces et ajuster les stratégies de gestion des ressources.

Résultat attendu : Un suivi rigoureux des performances et une capacité à ajuster rapidement les stratégies pour améliorer la rentabilité et l’efficacité opérationnelle.

8. Former les équipes et développer une culture de performance

Pour garantir la réussite du contrôle de gestion, il est essentiel d’impliquer et de former les équipes sur les outils et méthodes utilisés. Cela permet de créer une culture de la performance au sein de l’organisation, où chaque collaborateur comprend l’importance de suivre et d’améliorer les indicateurs de performance.

  • Action : Organiser des formations régulières pour les employés sur les outils de gestion de la performance, les KPI et les processus de gestion des risques. Mettre en place des programmes d’incitation basés sur la performance.
  • Exemple : Former les managers de chaque service à l’utilisation des tableaux de bord et des KPI pour qu’ils puissent piloter leurs équipes en fonction des objectifs stratégiques.

Résultat attendu : Une meilleure implication des équipes et une adhésion aux pratiques de contrôle de gestion, contribuant à l’atteinte des objectifs globaux de la banque.

Tableau récapitulatif : Les étapes clés pour la mise en place d’un contrôle de gestion performant dans une banque

ÉtapeActionRésultat attendu
Définir les objectifs stratégiquesClarifier les priorités de la banque en termes de rentabilité, croissance, etc.Orientation claire du contrôle de gestion
Cartographier les processus et risquesAnalyser les processus bancaires et identifier les risques associésVision claire des opérations et risques
Choisir les KPISélectionner les indicateurs adaptés aux objectifs de la banqueSuivi précis des performances
Mettre en place des outils de reportingDéployer des tableaux de bord et outils de suivi des KPIDonnées actualisées pour faciliter la prise de décision
Coordination entre les servicesOrganiser des réunions régulières pour aligner les actionsMeilleure coordination et cohésion entre les départements
Automatiser les processusUtiliser des systèmes informatiques pour automatiser le suivi et la gestion des risquesEfficacité accrue et réduction des erreurs humaines
Suivre et évaluer les performancesRéaliser des évaluations régulières et ajuster les actions si nécessaireAjustement continu pour améliorer l’efficacité et la rentabilité
Former les équipes et promouvoir la performanceFormer les équipes à l’utilisation des outils et des KPIAdhésion à une culture de performance et implication des collaborateurs

Grâce à ces étapes clés, la banque peut mettre en place un contrôle de gestion performant qui permet de piloter efficacement les opérations, d’améliorer la gestion des risques, et de maximiser la rentabilité tout en assurant une conformité stricte aux régulations.

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